Cinq litres de sang circulent en permanence dans nos vaisseaux sanguins. S’il est vrai que la cardiologie est l’une des disciplines médicales ayant le plus progressé, offrant toujours plus de solutions réparatrices ou préventives pour permettre à l’homme de vivre mieux et plus vieux, il n’en reste pas moins que les maladies cardiovasculaires continuent de tuer et représentent le premier taux de mortalité chez la femme. Près de 150.000 personnes meurent chaque année en France d’une maladie cardiovasculaire (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral …), selon les chiffres de la Fondation Recherche médicale.
Cette section permet d’en apprendre davantage sur certaines maladies cardiovasculaires. Les fiches ci-contres présentent une description sommaire de la maladie, ses symptômes, des conseils pour prévenir ou vivre avec cette maladie. Les informations sur les maladies cardiovasculaires présentées par l’Institut de Cardiologie Vasculaire de Caen le sont à titre indicatif seulement. Pour des questions d’ordre médical, nous vous conseillons d’en parler à un professionnel de la santé.
Une maladie cardio-vasculaire est une maladie ou une lésion touchant le cœur, les vaisseaux sanguins approvisionnant le cœur ou le réseau de vaisseaux sanguins (artères et veines) dans tout le corps et à l’intérieur du cerveau.
Deuxième cause de mortalité chez l’homme (juste après le cancer) et première cause chez la femme, les maladies cardiovasculaires touchent également tous les âges, du fait de notre rythme de vie moderne. Aujourd’hui, un tiers des décès féminins est causé par une maladie cardiovasculaire (infarctus, accident vasculaire cérébral, hypertension, thromboses, etc.), dont une part pourrait sans doute être évitée par une meilleure connaissance des spécificités de ces maladies cardiovasculaires. L’institut de Cardiologie de Caen vous apporte ici quelques éclairages pour mieux connaître et comprendre les maladies cardiovasculaires.
Des maladies cardiovasculaires peuvent être invalidantes…
Pour le patient comme pour son entourage…
Douleurs physiques et psychiques, isolement social, dépendance accompagnent les maladies cardiovasculaires, touchant des populations plus jeunes puisque exposées à des risques plus présents dans notre vie. L’artérite des membres inférieurs touche environ 800 000 personnes, entraîne encore plus de 5 000 amputations par an(5 348 en 2009 selon les statistiques GHM de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation). Les accidents vasculaires cérébraux touchent 145 000 personnes par an et si près de 32 000 personnes décèdent, il faut savoir que : deux personnes sur trois en garderont des séquelles (21 % des patients souffriront encore d’un handicap léger ou modéré, 42 % seront incapables de marcher sans assistance) et une sur quatre sera dans l’impossibilité de reprendre une quelconque activité professionnelle (Source : L’état de santé de la population en France – Indicateurs associés à la loi relative à la politique de santé publique – Rapport 2009-2010 – Objectif 72)
Infarctus du myocarde
INFARCTUS DU MYOCARDE • CRISE CARDIAQUE
Face à l’infarctus du myocarde, l’urgence absolue • Appelé aussi crise cardiaque, correspond à la destruction partielle du muscle cardiaque. Il s’agit d’une situation d’extrême urgence qui nécessite l’appel du Samu. 1ère cause de mortalité chez la femme après la ménopause, et la 2ème cause de mortalité masculine.
Quels sont les symptômes de l’infarctus du myocarde ?
Douleur persistante et forte dans la poitrine,
Irradiation de la douleur dans le bras gauche, le dos et la mâchoire
Malaise, nausées, vertiges
Symptômes différents parfois chez les femmes
Pas nécessairement accompagné de douleurs et parfois même trompeur car silencieux ou sans signaux d’alerte typiques, l’infarctus est parfois même diagnostiqué à postériori lors de l’apparition de complications. Un seul geste : composez le 15, alerter le Samu qui grâce à l’électrocardiogramme détectera l’ischémie et confirmera le diagnostic.
Une crise cardiaque, ou infarctus du myocarde, se produit lorsque le muscle cardiaque manque d’oxygène pendant plus de 20 minutes, ce qui entraîne la mort (nécrose) de la portion du myocarde irriguée par l’artère occluse et des dommages permanents au coeur. Le diagnostic de crise cardiaque est confirmé par des analyses sanguines et une électrocardiographie, ou ECG (test qui enregistre l’activité électrique du coeur). La gravité de la crise cardiaque dépend de l’étendue de la nécrose. Lorsque la nécrose
est limitée à une petite zone du myocarde, les patients reçoivent le traitement médical standard à l’hôpital. Dans les cas d’infarctus du myocarde avec surélévation du segment ST, ou STEMI, la nécrose s’étend à une zone importante et des anomalies caractéristiques sont relevées à l’ECG. Ce type grave de crise cardiaque exige une prise en charge immédiate des patients, qui sont traités d’urgence par des médicaments thrombolytiques pour dissoudre le caillot bouchant l’artère ou par une angioplastie avec implantation d’endoprothèse pour débloquer l’artère mécaniquement.
Quels sont les traitements pour l’infarctus du myocarde ?
Face à l’urgence le patient est conduit dans une unité de cardiologie interventionnelle au plus vite. Le facteur temps est le paramètre principal de la prise en charge thérapeutique de l’infarctus. La taille de celui-ci augmente en effet avec la durée de l’occlusion coronaire et la performance contractile du muscle cardiaque se détériore avec l’augmentation de cette taille.Si le temps écoulé entre le début des symptômes et l’hospitalisation du patient dépasse 90 minutes, on administre au patient un agent thrombolytique pour dissoudre le caillot sanguin bouchant l’artère coronaire. La mise en place d’un ressort appelé “stent” permet de maintenir l’artère coronaire ouverte dans le cas d’un infarctus du myocarde.
En cas du respect d’un délai de 90 minutes, on pratique sur le patient une angioplastie. Elle est réalisée avec un petit ballonnet gonflable utilisé pour rétablir le diamètre de l’artère coronaire en repoussant les plaques à l’intérieur de celle-ci. L’angiosplastie est très souvent complétée par la pose d’un stent.
L’enchainement en cascade menant à l’infarctus
Dans la paroi de l’artère coronaire, la rupture de la plaque se situe à la jonction entre celle-ci et un segment sain de l’artère. En basculant dans la lumière, la plaque d’athérome déchire la paroi de l’artère. Le contact entre la plaque libérée et le sang circulant génère une cascade d’événements : activation des plaquettes, formation de thrombus, production de substances qui crée une constriction de l’artère. Cette séquence va entraîner une occlusion totale ou partielle, temporaire ou permanente.
À la rupture est associé la formation d’un caillot (thrombus fibrino-plaquettaire) dont l’importance et la durée de développement déterminent le diagnostic immédiat. L’obstruction peut être passagère et non-occlusive. Si le thrombus obstrue totalement la lumière de l’artère, la conséquence est très souvent l’infarctus et, parfois, la mort subite.
L’oppression thoracique prolongée, signe majeur de l’infarctus du myocarde
Il s’agit en général d’une douleur très intense située en plein milieu du thorax (derrière le sternum), produisant une sensation angoissante de serrement, d’oppression évoluant initialement en vague ou, d’emblée, brutale.
Cette douleur se prolonge dans le temps (au moins vingt minutes), elle peut irradier vers la gorge, les mâchoires, l’épaule, les bras, parfois les poignets. Il peut s’y associer une fatigue intense, des sueurs, une pâleur, un essoufflement, des palpitations, un malaise, une sensation de mort imminente, ou encore des signes digestifs : nausées et vomissements.
Parfois, une complication apparaît dès les premières minutes avec une perte de connaissance, pouvant aboutir à un arrêt cardiaque et respiratoire : la mort subite.
Si cette oppression thoracique ne cède pas spontanément au repos ou rapidement (en moins d’une minute) après prise de trinitrine sous la langue (en spray ou en comprimé), et qu’elle se prolonge au delà d’une vingtaine de minutes, il faut suspecter la survenue d’un infarctus du myocarde. Il faut immédiatement arrêter toute activité et appeler le 15 qui débutera le traitement à domicile et procédera à votre hospitalisation dans l’idéal dans une Unité de Soins Intensif de Cardiologie (USIC).
Il faut prêter attention à ces symptômes quand ils surviennent au repos ou au moindre d’effort, de façon non prolongée et répétitive. À ce stade, le muscle cardiaque n’est pas encore atteint : il est absolument impératif de consulter un médecin dans les plus brefs délais.
Dommages au cœur
Une crise cardiaque ne cause parfois que des dommages mineurs, mais peut aussi entraîner de graves dommages et altérer la capacité du cœur à pomper le sang efficacement. Plusieurs examens permettent d’évaluer le fonctionnement de la pompe cardiaque et les dommages au cœur après une crise cardiaque, par exemple l’échocardiographie (examen du cœur par ultrasons), le test MUGA (examen d’imagerie nucléaire) ou la ventriculographie isotopique, qui est souvent réalisée lors d’une angiographie.
IL FAUT APPELER LE 15 DÈS QUE L’OPPRESSION THORACIQUE SE PROLONGE AU-DELÀ DE VINGT MINUTES.
Les deux premières heures sont déterminantes pour mettre en œuvre les traitements qui conditionnent la vie. Le gain de survie est d’autant plus important que le rétablissement du flux sanguin du myocarde est précoce, plus complète et plus durable : réduction de la mortalité de 50 % pour un traitement lors de la première heure et de 30 % la deuxième.
Accident vasculaire cérébral AVC
ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL | AVC
En France, entre 140 000 et 150 000 personnes sont chaque année victimes d’un accident vasculaire cérébral et les femmes sont plus touchées que les hommes. L’accident vasculaire cérébral (AVC), plus communément appelé attaque cérébrale ou encore congestion cérébrale frappe chaque année en France une personne toutes les quatre minutes. L’AVC est la 1ère cause de handicap de l’adulte • La 2ème cause de démence après la maladie d’Alzheimer • La 3ème cause de mortalité en France.
L’accident vasculaire cérébral, également appelé AVC
L’accident vasculaire correspond à un arrêt brutal de la circulation sanguine au niveau du cerveau. Les AVC sont la plupart du temps dus soit à un caillot dans l’artère, soit à une hémorragie, sorte de rupture des parois du vaisseau. Un accident vasculaire cérébral ou AVC, communément appelé « attaque cérébrale », est une perte soudaine de la fonction du cerveau.
Il existe deux types d’accidents vasculaires cérébraux
Les AVC ischémiques
Dans huit cas sur dix, les AVC sont des AVC ischémiques : l’interruption de la circulation du sang est due à un caillot (sang coagulé) qui bouche une artère à destination du cerveau. La cause principale est l’athérosclérose: c’est-à-dire une accumulation de dépôts de cholestérol sur les parois des artères. Parfois, l’origine de l’accident vasculaire cérébral provient de la formation d’un caillot sanguin à distance du cerveau, par exemple dans le cœur. Ce caillot est ensuite véhiculé par le sang jusqu’au cerveau.
Les AVC hémorragiques
Ils sont plus rares. L’arrêt de la circulation du sang est dû à la rupture d’une artère du cerveau. La cause principale des AVC hémorragiques est une tension artérielle.
Quels sont les symptômes de l’AVC ?
• Paralysie plus ou moins complète d’un ou plusieurs membres, d’un côté du corps…
• Diminution ou disparition de la sensibilité de la face ou des membres.
• Des étourdissements, des troubles de la mémoire.
• Des vertiges et des pertes d’équilibre.
• Des troubles de la vision et des difficultés d’élocution et de compréhension.
• De violents maux de tête accompagnés de nausées et de vomissements peuvent survenir de façon très brutale.
Il faut savoir qu’il n’y a pas de corrélation étroite entre l’importance de l’hémiplégie et l’étendue de l’AVC. Artère bouchée ou rompue, une partie du cerveau est alors en danger de destruction ! Selon la zone du cerveau touchée, les conséquences peuvent être redoutables…
Pourtant, ces signes d’alerte sont méconnus, tout comme la conduite à tenir. Il y a urgence : le malade dispose seulement d’un délai de trois heures pour être hospitalisé et recevoir un traitement destiné à limiter les séquelles et optimiser ses chances de guérison. Certains négligent ces symptômes, attendent de voir s’ils perdurent, appellent leur médecin traitant pour prendre rendez-vous…plutôt que de composer sans attendre le 15 pour être immédiatement pris en charge. APPELEZ LE SAMU
L’infarctus cérébral
Il correspond à la mort des cellules nerveuses du cerveau, privées de sang, donc d’oxygène, du fait de l’occlusion d’une artère, qui survient toujours à partir d’une plaque d’athérome plus ou moins sténosée. L’occlusion d’une artère cérébrale peut-être aussi être due à un caillot qui migre depuis une des grosses artères irriguant le cerveau, comme l’artère carotide interne ou l’artère vertébrale, ou même depuis l’aorte : on parle alors d’embolie cérébrale. L’embole peut également provenir des cavités cardiaques, lorsqu’il existe, par exemple, des troubles du rythme comme une arythmie par fibrillation auriculaire.
L’occlusion peut se former directement dans les toutes petites artères, ce qui est fréquent chez les hypertendus et les diabétiques. Il se forme alors en aval des artérioles des petits trous au niveau du tissu cérébral qu’on appelle lacunes.
25% des infarctus cérébraux sont dus à l’athérosclérose, 25 % aux emboles qui partent du cœur, 25 % encore à l’occlusion progressive des petites artères cérébrales. Pour le reste, près de 80 causes différentes existent pour expliquer l’infarctus cérébral, comme trop de globules rouges, trop de plaquettes, une inflammation des vaisseaux, etc.
L’hémorragie cérébrale
La rupture d’un vaisseau à l’intérieur du cerveau provoque ce qu’on appelle l’hémorragie intracérébrale, la zone atteinte étant appelée hématome. L’irruption de sang dans le tissu cérébral comprime et endommage celui-ci, entraînant une souffrance des cellules nerveuses, voire leur destruction.
La principale cause de l’hémorragie cérébrale est l’hypertension artérielle, à l’origine de lésions progressives de petits vaisseaux qui finissent par se rompre. Des malformations vasculaires ou certains troubles de la coagulation sanguine peuvent également être à l’origine de ces hémorragies et c’est pourquoi on conseille une observance rigoureuse des dosages lors d’un traitement anticoagulant. Selon le siège et le volume de l’hématome, les symptômes peuvent être discrets ou au contraire se traduire par une paralysie massive de la moitié (gauche ou droite) du corps, associée à un coma, des troubles du langage, voire un décès en quelques heures.
Les signes de l’AVC
Il existe des signes précurseurs de l’accident vasculaire cérébrale qui, s’ils sont rapidement pris en compte, peuvent éviter la survenue d’un AVC ou en réduire les conséquences.
Parfois, l’interruption de la circulation du sang dans une partie du cerveau n’est que transitoire et n’entraîne pas de destruction cellulaire. On parle alors d’accident ischémique transitoire (AIT) qui se manifeste par des signes apparaissant brutalement et disparaissant au bout de quelques minutes. Il peut s’agir :
• d’une faiblesse ou paralysie brutale d’un bras, d’une jambe, de la face ou d’une moitié du corps (c’est l’hémiplégie),
• de difficultés à parler se manifestant par une gêne à trouver ses mots ou l’utilisation d’un jargon incompréhensible,
• de troubles de la vision. Un œil ne voit soudainement plus ou la vision est perdue pour la moitié d’un champ visuel.
Même brefs, même s’ils ont disparu totalement, ces signes doivent vous alerter. Il s’agit d’un signal d’alarme. Sans prise en charge rapide, sans traitement adapté, un nouveau caillot peut se former et provoquer un nouvel AIT ou, pire, un AVC (l’AIT multiplie par 50 le risque de faire un AVC).
L’accident vasculaire cérébral est un accident grave et doit être pris en charge immédiatement. Il faut donc sans attendre faire le 15 car une personne victime d’une hémiplégie ou d’un trouble brutal du langage peut bénéficier, dans certains cas et dans les trois heures, d’une thrombolyse. IL FAUT APPELER DÈS L’ACCIDENT CONSTATÉ.
Si vous êtes témoin d’un AVC, notez l’heure du début de l’accident ou son estimation, afin de la communiquer aux services de secours. Après observation rapide de la victime, appelez le 15 et, en attendant l’arrivée du SAMU, tentez de réunir toutes les informations utiles concernant la victime : médicaments pris, éventuel traitement anticoagulant, port d’un stimulateur cardiaque, etc.
Hypertension artérielle
L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE (HTA)
Pression très importante du sang sur la paroi des artères (pression artérielle), est l’un des fléaux majeurs de nos pays modernes. Véritable risque majeur d’accident cardiovasculaire, l’hypertension artérielle doit faire l’objet de mesures préventives hygiéno-diététiques et d’un traitement médicamenteux. Appelée maladie silencieuse, elle n’est pas détectée chez de nombreux patients ce qui est une véritable catastrophe sanitaire. Près de 12 millions d’hypertendus chroniques en France et 11,4 millions de personnes sous anti-hypertenseur
L’hypertension artérielle, une augmentation permanente de la pression artérielle
Une hypertension artérielle est caractérisée par des chiffres tensionnels égaux ou supérieurs à 140 mmHg pour la pression systolique (PAS) ou 90 mmHg pour la pression diastolique (PAD), après plusieurs mesures répétées de la tension artérielle.
L’hypertension artérielle accélère la fatigue du cœur en augmentant le travail du muscle cardiaque qui grossit, devient à mesure moins performant et s’épuise (voir insuffisance cardiaque). Ses besoins en oxygène augmente alors que les coronaires ne peuvent plus les lui fournir. Si le cœur (angine de poitrine, infarctus), le cerveau (AVC) et les jambes (artérite) sont les principaux organes touchés par un développement de la plaque d’athérome, favorisée par l’hypertension artérielle, cette dernière est également un danger pour les reins (risques d’insuffisance rénale) et les yeux (lésions de la rétine pouvant conduire à la cécité).
L’hypertension artérielle qui touche les patients jeunes est d’abord une HTA diastolique, avec atteinte des petites artères.
En avançant en âge, la maladie gagne les grosses artères et mène à une HTA systolique.
La mesure de la pression artérielle peut se faire chez le médecin traitant, le cardiologue, à la médecine du travail et chez soi par auto-mesure.
L’hypertension artérielle, une augmentation permanente de la pression artérielle
Quels sont les facteurs de risque ?
Certaines situations génèrent l’hypertension artérielle : l’hérédité (un enfant d’hypertendu a deux fois plus de risques de le devenir), une alimentation trop riche en graisse et/ou en sel, un surpoids, un manque d’activité physique, une consommation trop importante d’alcool, celle de tabac, le stress et, enfin, certains médicaments et substances.
Quels sont les symptômes ?
En général, l’hypertension artérielle ne donne aucun symptôme susceptible d’alerter le patient. C’est fréquemment une découverte d’examen médical effectué à titre de routine.
Parfois cependant, certains signes font suspecter une hypertension artérielle :
• Des maux de tête le matin sur le sommet ou derrière la tête ; • Des étourdissements ; • Des troubles visuels : mouches volantes, brouillard devant les yeux… • Une fatigue ; • Des saignements de nez ; • Des hémorragies conjonctivales ; • Des crampes musculaires ; • Une pollakiurie (envie fréquente d’uriner) ; • Une dyspnée (gêne respiratoire traduisant une insuffisance ventriculaire gauche).
Comment traiter l’hypertension artérielle ?
Le traitement antihypertenseur a pour objectif de ramener les chiffres de la tension sous la barre des 140/90 mmHg afin de lutter contre le risque de complication cardiovasculaire sur le long terme. Plusieurs classes thérapeutiques sont à disposition pour réguler l’hypertension et certaines peuvent être associées pour renforcer leurs effet.
Adopter ou retrouver un mode de vie sain, comprenant une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, sans tabac et avec un consommation raisonnable d’alcool reste la meilleure réponse que l’on puisse apporter à l’hypertension artérielle.
Concernant les mesures hygiéno-diététiques à mettre en place pour traiter l’hypertension artérielle, il s’agit d’inciter à une alimentation saine associée à une activité physique et à une consommation mesurée d’alcool, et de recommander l’arrêt du tabac.
Athérosclérose
ATHEROSCLEROSE
L’athérosclérose se caractérise par le dépôt d’une plaque essentiellement composée de lipides (on parle d’athérome) sur la paroi des artères. Les complications de l’athérosclérose sont responsables des deux premières causes de mortalité dans le monde
Qu’est-ce que l’athérosclérose ?
Il s’agit de la perte d’élasticité des artères due à la sclérose, elle-même provoquée par l’accumulation de corps gras (essentiellement le mauvais cholestérol dit LDL) au niveau de ces mêmes artères.
Ce dépôt constitue alors l’athérome qui pourra aller de la simple plaque rétrécissant la lumière artérielle (sténose) jusqu’à l’oblitération du vaisseau (thrombose). Toutes les artères du corps peuvent être atteintes par l’athérome mais surtout les artères de gros et de moyen calibre.
Au fil des ans, la plaque s’accumule le long des parois des artères. La plaque est une substance collante et jaunâtre composée de corps gras tels que le cholestérol, le calcium et les déchets des cellules. Elle rétrécit et obstrue les artères, gênant ainsi la circulation sanguine. Ce processus s’appelle athérosclérose. L’athérosclérose est un problème de santé qui se forme lentement et progressivement, et qui peut débuter dès l’enfance. La plaque peut se déposer partout dans l’organisme, mais elle affecte principalement les artères de grande et moyenne dimensions.
La plaque logée dans une artère peut parfois se détacher. Le système de réparation du corps, à son tour, produit un caillot sanguin afin de guérir la plaie. Toutefois, ce caillot peut obstruer l’artère et entraîner une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral (AVC).
Quels sont les symptômes ?
La grande majorité des plaques d’athérome sont asymptomatiques. Néanmoins, l’épaississement progressif d’une plaque peut obstruer la circulation sanguine (le plus souvent au niveau des artères coronaires, des carotides et des artères des membres inférieurs) et entraîner l’apparition de symptômes à partir de la quarantaine ou de la cinquantaine en moyenne.
Il s’agit alors de :
• douleurs localisées
• vertiges,
• essoufflements
• d’instabilité de la marche,
• de troubles de la vision ou encore de modifications du rythme cardiaque
• l’obstruction d’une artère coronaire conduit à l’angine de poitrine
La majorité de ces plaques sont stables. Néanmoins, quand l’une d’entre elles se fissure, les conséquences sont souvent dramatiques : environ 80 % des cas de morts subites ont pour origine une rupture de plaque d’athérome. La rupture d’une plaque peut notamment provoquer un infarctus du myocarde.
Quels traitements contre l’athérosclérose ?
Le traitement le plus courant des plaques d’athérosclérose évoluées est l’angioplastie coronaire. Elle consiste à introduire un ballonnet dans une artère et à laisser en place un stent, petit dispositif mécanique qui maintient le diamètre d’une artère constant et l’empêche de se refermer. Son taux de succès est de 95 % pour les lésions les plus simples et de 85 % pour les plus complexes.
Angine de poitrine
ANGINE DE POITRINE
L’angine (aussi appelée angine de poitrine) est une douleur thoracique qui apparaît quand les cellules du muscle cardiaque n’obtiennent pas suffisamment de sang pour assumer convenablement leur fonction de pompe. Chaque année plus de 2 Millions de personnes souffrent de l’angine de poitrine et ce chiffre est en croissance permanente !
Qu’est-ce que l’angine de poitrine ?
L’angine n’est pas une crise cardiaque. C’est un signe avant-coureur qui indique que vos risques de crise cardiaque, d’arrêt cardiaque ou de mort cardiaque subite sont accrus.
L’angine survient lorsque le muscle cardiaque, ou myocarde, ne reçoit pas suffisamment d’oxygène en raison d’une réduction temporaire de l’apport sanguin lié à
l’athérosclérose des artères coronaires. L’angine est caractérisée par une douleur (ou pression) au milieu de la poitrine, qui peut irradier vers les bras, le cou et la mâchoire et être accompagnée d’un essoufflement, de transpiration et de nausées. Les symptômes d’angine se manifestent dans des situations où le coeur doit travailler plus fort et la demande en oxygène est accrue, par exemple lors d’un effort physique, comme marcher ou monter un escalier, ou d’émotions fortes, comme l’anxiété ou la colère. La douleur peut survenir pendant une activité physique, à l’effort, sous le stress, en présence de froid ou de chaleur intense, à la suite de repas copieux, en consommant de l’alcool ou en fumant. Ils durent généralement de 2 à 20 minutes et sont soulagés par le repos ou la prise d’un médicament spécifique. L’angine n’occasionne pas de dommages permanents au cœur.
Quels sont les symptômes ?
L’angine est habituellement un symptôme de maladie coronarienne.
Les symptômes d’angine sont souvent ressentis après un effort ou un stress émotif.
Parmi les symptômes :
• Une douleur qui surgit au centre de la poitrine et s’étend au bras gauche, au cou, au dos, à la gorge et à la mâchoire. • Une sensation d’oppression, de serrement, de pression ou de douleur à la poitrine. • Une impression d’indigestion modérée ou sévère persistante. • Une douleur aiguë, semblable à une brûlure ou à des crampes. • Une douleur débutant ou s’étendant au cou, à la mâchoire, à la gorge, à l’épaule, au dos ou au(x) bras. • Un malaise dans le cou ou le haut du dos, particulièrement entre les omoplates. • Un engourdissement ou une perte de sensation dans les bras, les épaules.
Comment faire le bilan d’une angine de poitrine ?
L’épreuve d’effort reste l’examen clé pour faire le diagnostic de maladie coronaire. Elle permet de reproduire les circonstances d’apparition de l’angine de poitrine. pour chaque patient sera évalué sa capacité physique maximale (qui dépend du sexe, de l’âge, de l’entraînement physique, etc.), sa capacité à récupérer, les symptômes apparaissant à l’effort (douleur d’angine de poitrine, essoufflement, malaise, palpitations, etc.), les signes électriques (à l’ECG continu) et les niveaux de pression artérielle.
Si le patient est âgé de plus de 50 ans, le recours à une scintigraphie myocardique peut compléter les examens entrepris. Celle-ci met en évidence les parties non oxygénées du muscle grâce à deux séries de clichés (la première après une épreuve d’effort, la seconde 4 heures plus tard). L’échocardiographie permet d’apprécier la contraction du myocarde ventriculaire gauche, une anormalité de celle-ci indiquant l’existence très probable d’une sténose coronaire dans la zone.
Enfin la coronographie permet de visualiser de façon très précise les artères coronaires et leurs branches.
Les modifications de l’électrocardiogramme enregistré durant l’épreuve d’effort surviennent souvent avant la douleur, ces anomalies apportant la preuve de l’origine cardiaque des douleurs thoraciques (L’épreuve d’effort est dite alors positive).
Une épreuve très fortement positive incite à poursuivre le bilan par une coronarographie. Une épreuve négative, c’est à dire « normale », permet souvent de rassurer, et peut écarter une maladie coronaire dans plus de 90% des cas.
Évolution de l’angine de poitrine
L’infarctus du myocarde représente la complication majeure de l’angine de poitrine, mais cette complication peut être évitée ou du moins retardée de nombreuses années si un traitement est prescrit précocement : contrôle des facteurs de risque, médicaments, angioplastie ou pontage coronaire en fonction du degré d’atteinte des artères.
L’angine de poitrine peut débuter ou s’aggraver brusquement, avec des crises d’emblée intense pour des efforts minimes ou même au repos, la nuit. L’angine instable est causée par la rupture soudaine d’une plaque d’athérome, qui entraîne la formation d’un caillot sanguin obstruant l’artère et provoquant une diminution subite de l’irrigation sanguine. Dans l’angine instable, les symptômes sont plus fréquents, durent plus longtemps et peuvent être déclenchés par un effort minime. Cette angine de poitrine instable doit être considérée comme une menace d’infarctus (on parle de syndrome coronaire aigu) et impose une hospitalisation en urgence.
Inversement, grâce aux différents traitements, la douleur d’angine de poitrine peut disparaître et une vie tout à fait normale – active voire même sportive (mais pas n’importe quel sport ni n’importe comment) –, est possible.
Enfin, dans certains cas, surtout si les facteurs de risque de la maladie coronaire ne sont pas contrôlés, la maladie évolue à bas bruit vers une insuffisance cardiaque avec essoufflement à l’effort, évolution peut être compliquée d’accidents de parcours, syndrome coronaire aigu comme l’infarctus du myocarde, troubles du rythme, œdème aigu pulmonaire.
Quels sont les traitements ?
Modification des habitudes de vie :
Bien que l’effort physique puisse déclencher l’angine, il est conseillé d’être actif physiquement.
Il est indispensable de maîtriser des facteurs de risque tels que : l’hypertension artérielle, le diabète et l’hypercholestérolémie,
en adoptant une alimentation saine, en cessant de fumer, en consommant moins d’alcool et en réduisant votre niveau de stress.
Interventions chirurgicales :
L’angine peut aussi être traitée en dilatant ou en contournant l’artère rétrécie afin d’augmenter l’apport sanguin au cœur.
• Intervention coronarienne percutanée (ICP et angioplastie et pose de tuteur)
• Chirurgie de pontage coronaire
Insuffisance cardiaque
INSUFFISANCE CARDIAQUE
L’insuffisance cardiaque est l’incapacité du cœur à fournir un débit permettant de répondre aux besoins de l’organisme, à savoir les quantités acceptables de sang oxygéné aux tissus. 5 % des plus de 75 ans seraient atteints en France par cette maladie qui toucherait près de 1 million de personnes...
Qu’est-ce que l’insuffisance cardiaque ?
L’insuffisance cardiaque peut concerner : • Le cœur gauche : il s’agit d’une insuffisance ventriculaire gauche ou insuffisance cardiaque gauche
• Le cœur droit : il s’agit d’une insuffisance ventriculaire droite ou insuffisance cardiaque droite
Elle peut être aigue : un choc cardiaque, voire un collapsus, mais aussi chronique et c’est la forme la plus fréquente.
Elle peut avoir différentes formes :
• La dysfonction systolique correspond à une capacité contractile du ventricule gauche réduite
• La dysfonction diastolique correspond à une anomalie de la capacité de relaxation des fibres cardiaques
qui perturbe la manière dont le ventricule se remplit : trop lentement par rapport aux besoins,
avec retard, ou encore de manière incomplète.
Quelles sont les causes de l’insuffisance cardiaque ?
Certaines des causes les plus fréquentes d’insuffisances cardiaques sont :
• Crises cardiaques antérieures
• Coronaropathie
• Hypertension artérielle
• Valvulopathie
• Cardiomyopathie ou inflammation cardiaque
• Malformations cardiaques congénitales
• Pneumopathies
• Consommation d’alcool ou de drogues
Les affections pouvant provoquer ce type d’insuffisance cardiaque sont notamment :
• Infection
• Maladie rénale / dysfonctionnement rénal
• Anémie
• Rythme cardiaque anormal
• Hyperactivité de la glande thyroïde
Cette insuffisance cardiaque peut souvent s’améliorer si ces facteurs déclenchants sont traités.
D’autres affections, telles que le diabète peuvent aggraver l’insuffisance cardiaque.
Quels sont les symptômes ?
La dyspnée (gêne respiratoire) est le principal symptôme :
le patient ressent des difficultés pour respirer durant les efforts (dyspnée d ‘effort), couché au lit ou par crises la nuit. Le foie cardiaque est gros et douloureux. Les douleurs liées à l’effort sont d’apparition brutale ou au contraire plus sourdes, à type de pesanteur, au niveau du flanc droit ou au creux épigastrique et irradiant vers le dos. Cette douleur oblige le malade à s’arrêter puis disparaît. Elle revient dès que le patient reprend son effort (marche, alimentation). Elle peut prêter à confusion avec une colique hépatique ou même une urgence chirurgicale abdominale (appendicite etc.).
Quels sont les traitements ?
Le traitement de fond :
• Règles hygiéno-diététiques et régime peu salé
• Un traitement diurétique
• Un traitement vasodilatateur
• Un traitement digitalique
• Un traitement anticoagulant.
Malformations cardiaques
MALFORMATIONS CARDIAQUES
L’expression “malformations cardiaques congénitales” est une appellation générale pour désigner des défauts ou des anomalies du cœur, présents dès la naissance. Elles se forment dans la vie intra-utérine et surviennent entre la troisième et la huitième semaine de grossesse au moment où le coeur se forme. Neuf fois sur dix, il est impossible de déterminer la cause de ces malformations. Environ huit bébés sur mille naissent avec une malformation cardiaque
Il existe différents types d’affections cardiaques congénitales. Ces affections comprennent également les malformations de l’artère pulmonaire et/ou de la valve pulmonaire. Chez certains patients, la malformation passe inaperçue à la naissance et l’anomalie n’est découverte que plus tard au cours de la vie. Chez d’autres, les symptômes sont tellement manifestes que l’anomalie est déjà décelée avant.
La cardiopathie congénitale est une maladie qui survient à la naissance. Une cardiopathie congénitale survient lorsque les vaisseaux sanguins situés à proximité du cœur ne se développent pas normalement avant la naissance. Les cardiopathies congénitales touchent environ 1 % des naissances vivantes et représentent la malformation congénitale la plus fréquente chez les nouveau-nés. Dans la plupart des cas, nous ignorons quelle en est la cause. Dans d’autres cas, les infections virales, comme la rubéole (rougeole), ou certaines maladies héréditaires, comme le syndrome de Down, ou encore, la consommation excessive de drogues ou d’alcool durant la grossesse jouent un rôle déterminant. Grâce aux importantes percées médicales au Canada et dans le monde, le taux de survie des enfants atteints de cardiopathie congénitale s’est grandement amélioré. Il y a 60 ans, à peine 20 % des nouveau-nés atteints de malformations cardiaques complexes atteignaient l’âge adulte. Aujourd’hui, plus de 90 % d’entre eux l’atteignent, y compris ceux qui souffrent de cardiopathies congénitales complexes. L’amélioration de la qualité des soins aux adultes leur permet d’éviter les complications ou d’atténuer leur incidence et de mener une vie normale.
Il existe différents types de cardiopathies congénitales :
Obstruction de la circulation sanguine (sténose)
Il s’agit d’une obstruction ou d’un rétrécissement qui bloque partiellement ou totalement la circulation sanguine. Cette obstruction peut survenir au niveau des valvules cardiaques, des artères ou des veines. Les trois formes les plus courantes sont les suivantes :
Sténose pulmonaire
La valvule pulmonaire (qui permet au sang de circuler du ventricule (cavité inférieure) droit du cœur vers les poumons) devient rétrécie. Par conséquent, le ventricule droit doit pomper plus fort que la normale pour surmonter cet obstacle. Cela peut causer une surcharge du ventricule droit et provoquer une augmentation de son volume. L’atrésie pulmonaire
Dans ce type de malformation, la valvule pulmonaire, qui permet au sang de circuler du ventricule droit (cavité inférieure) du cœur vers les poumons, ne se développe pas de façon adéquate et demeure fermée à la naissance. Cela cause une circulation inadéquate du sang du ventricule droit vers les poumons, là où le sang s’oxygène. Si elle n’est pas traitée, cette malformation est mortelle. L’atrésie tricuspide
Dans ce type de malformation, la valvule tricuspide, qui règle la circulation sanguine entre l’oreillette droite et le ventricule droit, ne se développe pas de façon adéquate et ne produit pas d’ouverture entre les deux cavités. Cela cause une circulation inadéquate du sang de l’oreillette droite jusque dans le ventricule droit, puis vers les poumons, là où le sang s’oxygène. Si elle n’est pas traitée, cette malformation est mortelle.
Sténose aortique
La valvule aortique, qui contrôle la circulation sanguine entre le ventricule gauche (la principale cavité de pompage du cœur) et l’aorte, la grosse artère qui transporte le sang riche en oxygène hors du cœur et vers le reste de l’organisme, est rétrécie, ce qui rend le pompage du sang vers l’organisme plus difficile pour le cœur.
Coarctation aortique
L’aorte est pincée ou serrée, ce qui nuit à la circulation du sang vers les membres inférieurs du corps et provoque une élévation de la pression artérielle au-dessus de la zone de rétrécissement.
Malformations septales (trous dans le cœur)
Lorsqu’un bébé naît avec un trou dans la paroi (le septum) qui sépare le ventricule droit du ventricule gauche, le sang circule entre les deux ventricules plutôt que de se diriger normalement vers le reste de l’organisme. Ce problème peut provoquer une augmentation de la taille du cœur.
Les deux formes les plus courantes sont :
Communication interauriculaire
Un orifice se trouve entre les oreillettes (les cavités supérieures) du cœur. Il permet au sang présent dans l’oreillette gauche (sang étant déjà allé dans les poumons) de retourner dans l’oreillette droite par le biais de cet orifice. Normalement, le sang devrait passer de l’oreillette gauche au ventricule gauche pour être ensuite pompé vers l’aorte et circuler dans le reste de l’organisme. La gravité de ce problème dépend de la taille de l’ouverture.
L’un des types de malformation septale interauriculaire est le foramen ovale perméable (FOP). Le FOP est un trou qui reste entre l’oreillette gauche et l’oreillette droite après la naissance. Chez un sujet en bonne santé, ce trou se referme normalement dans les premières années de vie. S’il ne se referme pas, il ne présente habituellement pas de complications, sauf dans le cas où il est accompagné d’autres malformations cardiaques. Consultez SickKids pour en savoir davantage.
Communication interventriculaire
Il s’agit d’une ouverture entre les ventricules (cavités inférieures) du cœur. Une partie du sang qui a été pompé dans le ventricule gauche après son passage dans les poumons, emprunte cette ouverture pour se rendre au ventricule droit, au lieu d’être pompé dans l’aorte vers le reste du corps. La gravité de ce problème dépend de la taille de l’ouverture.
Persistance du canal artériel
Le canal artériel, une voie circulatoire qui se referme habituellement après la naissance, ne se referme pas complètement et entraîne une trop grande circulation sanguine vers les poumons. La gravité du problème dépend de la taille de l’ouverture et du niveau de prématurité. Il existe maintenant des médicaments qui permettent de fermer (ou de tenir ouvert, selon le cas) le canal artériel. Toutefois, si aucun de ces médicaments ne fonctionne, des interventions chirurgicales ou autres s’imposent. La majorité des cas de ce problème de santé peuvent être refermés par cathétérisme, une intervention non invasive.
Cardiopathies congénitales cyanogènes
En présence d’une anomalie de ce type, le sang pompé dans l’organisme contient un niveau d’oxygène inférieur à la normale, un trouble appelé « cyanose », soit une décoloration bleutée de la peau, causée par la faible concentration d’oxygène dans le sang. Le terme « bébé bleu » est souvent employé pour décrire les enfants cyanosés.
Tétralogie de Fallot
Ce problème de santé implique quatre malformations qui réduisent la teneur en oxygène du sang à un niveau insuffisant :
une grande ouverture dans la paroi qui sépare les deux ventricules et qui permet au sang pauvre en oxygène de se mêler au sang riche en oxygène (communication interventriculaire);
un rétrécissement au niveau de la valvule pulmonaire, juste au-dessus ou juste en dessous, bloque la circulation du sang entre le côté droit du cœur et les poumons; un rétrécissement combiné survient habituellement (en dessous, au niveau même et au dessus de la valvule pulmonaire);
un ventricule droit plus musclé que la normale;
une aorte appuyée directement contre le ventricule droit et qui permet au sang pauvre en oxygène de pénétrer dans l’aorte.
Transposition des gros vaisseaux
Les positions de l’artère pulmonaire et de l’aorte sont inversées. De plus, il y a une ouverture (une communication interauriculaire ou interventriculaire) entre les côtés gauche et droit du cœur. L’aorte communique avec le ventricule droit et, par conséquent, la majeure partie du sang qui revient au cœur est remis en circulation sans d’abord passer par les poumons. Quant à l’artère pulmonaire, elle communique avec le ventricule gauche, de sorte que le sang en provenance des poumons retourne directement dans les poumons.
Maladie d’Ebstein
Dans cette malformation rare, la valvule tricuspide, qui contrôle la circulation du sang de l’oreillette droite au ventricule droit se situe plus bas que la normale, rendant ainsi le ventricule trop petit et l’oreillette trop grande.
Quels sont les symptômes ?
Beaucoup de symptômes peuvent indiquer une malformation cardiaque congénitale en raison du manque d’oxygène :
• La peau, les lèvres et le lit des ongles avec une coloration bleue
• Une respiration rapide ou difficile, l’irritabilité
• L’apathie et une peau pâle et froide.
Comment diagnostique-t-on les cardiopathies congénitales ?
La malformation cardiaque ou cardiopathie congénitale peut être découverte en cours de grossesse, après la naissance ou à l’âge adulte, lorsque l’organisme sollicite davantage le cœur. Si on soupçonne une malformation cardiaque, l’enfant sera référé à un cardiologue pédiatrique qui examinera les antécédents familiaux et médicaux, procédera à un examen médical et demandera des tests, dont notamment :
• Cathétérisme cardiaque, afin de mesurer la pression à l’intérieur du cœur et des vaisseaux sanguins et de montrer des images des cavités du cœur et des grands vaisseaux sanguins.
• Radiographie thoracique, afin de voir la taille et la forme du cœur et des poumons ainsi que l’état des os.
• Échocardiogramme, afin de montrer la taille et l’action de pompage du cœur ainsi que les structures des valvules.
• Électrocardiogramme (ECG ou EKG), afin d’enregistrer l’activité électrique du cœur.
• Imagerie par résonance magnétique (CT cardiaque) afin de montrer la structure du cœur plus en détail.
Quels sont les traitements et interventions ?
La plupart des cardiopathies congénitales peuvent être traitées à l’aide de médicaments, de cathétérisme (une intervention non invasive) ou d’interventions chirurgicales. Les enfants étant donné leur croissance, peuvent avoir besoin d’une nouvelle opération, quelques années plus tard.
Valvulopathies
VALVULOPATHIES • TROUBLES VALAVILAIRES
Les valvulopathies sont des maladies des valves cardiaques mitrale ou aortique
La valve mitrale est la valve qui sépare l’oreillette gauche du ventricule gauche.
La valve aortique sépare le ventricule gauche de l’aorte.
Que sont ces troubles valvulaires ?
Il existe différents types de troubles valvulaires et chacun d’entre eux peut être classé selon le degré de l’atteinte : légère, modérée ou grave. S’ils ne sont pas traités, ils peuvent entraîner des étourdissements, un essoufflement, des évanouissements, un pouls irrégulier ou des complications graves. Heureusement, bon nombre de troubles valvulaires peuvent être traités au moyen de médicaments, d’une intervention chirurgicale ou d’une autre technique médicale.
Sténose (rétrécissement)
Parfois, le vieillissement ou la maladie peuvent empêcher les valvules cardiaques de s’ouvrir adéquatement. Les valvules deviennent plus étroites; on appelle ce rétrécissement sténose. Au fur et à mesure que l’orifice de la valvule rétrécit, la quantité de sang que le cœur peut y pomper diminue. La sténose valvulaire nuit donc à l’efficacité du cœur. En effet, le rétrécissement force le cœur à travailler plus fort pour pomper la même quantité de sang, contribuant ainsi à une augmentation du volume du muscle cardiaque. En réalité, l’augmentation du volume du muscle cardiaque peut provoquer de graves complications.
Sténose valvulaire pulmonaire
Sténose valvulaire pulmonaire est un rétrécissement ou une obstruction qui bloque partiellement ou entièrement le flux sanguin. Les occlusions peuvent se produire au niveau des valvules, des artères ou des veines cardiaques. La valvule pulmonaire (qui permet au sang de circuler de la cavité inférieure droite du cœur aux poumons) est rétrécie. Par conséquent, la cavité inférieure droite (le ventricule droit) doit pomper plus fort que la normale pour compenser l’occlusion. Cette situation peut occasionner une tension ou l’hypertrophie du ventricule droit.
Prolapsus
En présence d’un prolapsus valvulaire, les feuillets de la valvule ne se referment pas facilement ni de manière uniforme. Ils ont plutôt tendance à s’affaisser vers l’arrière, à l’intérieur de la cavité cardiaque qu’ils sont censés sceller. Cela produit parfois un déclic, en plus de permettre à une petite quantité de sang de retourner en arrière à travers la valvule. Ce groupe de problèmes est également connu sous les noms suivants : prolapsus de la valvule mitrale, syndrome du souffle et du clic méso-télésystolique, syndrome de Barlow, ballonnement de la valve mitrale, syndrome du clic mésosystolique et syndrome de la valve flasque.
Régurgitation (un reflux)
Un autre problème fréquent survient lorsqu’une valvule cardiaque ne se referme pas complètement. Ce phénomène s’appelle régurgitation (ou parfois insuffisance valvulaire). Il entraîne une régurgitation qui réduit l’efficacité de la pompe cardiaque. Chaque contraction du cœur pompe du sang dans la bonne direction, mais pompe également du sang vers l’arrière à travers la valvule endommagée. Cela peut non seulement nuire à la capacité du cœur de fournir à l’organisme la quantité de sang dont il a besoin, mais aussi entraîner des problèmes pulmonaires.
Les symptômes d’une vulvopathie
Angine (douleurs thoraciques) : elle constitue souvent un signe que l’apport de sang au muscle cardiaque est insuffisant. Ce manque peut être dû au fait qu’un trouble valvulaire réduit la capacité du cœur à pomper suffisamment de sang pour nourrir le muscle cardiaque adéquatement. Une fatigue excessive peut se manifester si le cœur est incapable de pourvoir aux besoins des cellules du corps.
Palpitations : battements cardiaques irréguliers provoqués par des troubles du système de conduction électrique du cœur. Elles sont parfois la conséquence de troubles valvulaires cardiaques, lesquelles forcent le cœur à travailler plus fort et à devenir plus volumineux. L’augmentation du volume du cœur s’accompagne souvent d’un dérèglement de son système électrique.
Essoufflement : il peut parfois se produire en raison du rétrécissement (sténose) d’une des valvules cardiaques. Le cœur ne parvient pas à pomper la quantité de sang requise à travers la valvule mitrale rétrécie et, par conséquent, le sang s’accumule dans les poumons (cela s’apparente à une file d’attente provoquée par un embouteillage sur la route). Il en résulte une sensation d’essoufflement. Si elle n’est pas traitée, cette situation peut entraîner une complication médicale grave connue sous le nom d’insuffisance cardiaque.
Enflure : elle peut également être un symptôme de troubles valvulaires. Quelquefois, les problèmes valvulaires peuvent provoquer un refoulement du sang vers d’autres parties du corps. Les liquides peuvent alors s’accumuler et entraîner une enflure des mains, des poignets, des pieds ou des chevilles.
Diagnostic
En général, les troubles valvulaires peuvent être diagnostiqués à partir d’une description des symptômes et d’un examen médical. Les troubles valvulaires produisent souvent un murmure très caractéristique, appelé souffle, qui peut facilement être décelé à l’aide d’un stéthoscope. Si votre médecin soupçonne que vous souffrez d’un trouble valvulaire, il prescrira probablement quelques tests additionnels parmi les suivants :
Le médecin décidera du traitement qui vous convient le mieux en fonction de votre âge, votre état de santé général et la gravité de votre problème. Pour certaines personnes, le traitement consistera à prendre des médicaments tout en apportant des modifications à leur mode de vie. D’autres auront besoin d’un traitement plus intensif, comme une intervention chirurgicale, pour effectuer une réparation ou un remplacement d’une valvule.
Thrombose veineuse
THROMBOSE VEINEUSE
La thrombose veineuse, aussi appelée phlébite, désigne la formation d’un caillot dans une veine. L’incidence de 1 cas pour 1 000 environ, peut atteindre 3 pour 1 000 dans les populations âgées de + de 70 ans
Qu’est-ce que la thrombose veineuse ?
Elle est dite “ superficielle” lorsqu’elle touche les petites veines situées entre la peau et les muscles, “profonde” lorsqu’elle atteint une veine plus importante. La localisation préférentielle des phlébites profondes se situe dans les membres inférieurs (jambes, cuisses, plis de l’aine). Dans la mesure où le caillot peut se détacher et provoquer une embolie pulmonaire (obstruction de l’artère pulmonaire. La thrombose profonde impose une consultation d’urgence.
Quels sont les facteurs de risque ?
L’obésité, l’insuffisance cardiaque, le tabagisme (surtout associé à la pilule contraceptive), certains cancers (thorax, abdomen, bassin), les interventions chirurgicales imposent une surveillance particulière : ces facteurs favorisent les petites lésions vasculaires formant un terrain propice au développement des thromboses. De même la grossesse, le voyage long courrier en avion peuvent augmenter les risques de thromboses.
Quels sont les symptômes de la thrombose veineuse ?
La thrombose superficielle provoque une douleur et une rougeur dans la zone concernée, qui durcit (induration).
La forme profonde, parfois associée à cette manifestation superficielle, se traduit par :
• Une douleur plus diffuse
• Une inflammation
• Une coloration bleuâtre de la zone touchée
• Un réchauffement de la peau et une dilatation des veines de surface.
La consultation d’urgence s’impose alors.
Quels sont les traitements ?
Pour poser son diagnostic, le médecin peut avoir recours à divers examens :
écho-Doppler veineux, phlébographie (radiographie détaillée de la zone où l’on suspecte un caillot).
Embolie pulmonaire
EMBOLIE PULMONAIRE
Une embolie pulmonaire est une obstruction d’une artère des poumons par un caillot de sang. Elle frappe 100 000 personnes en France mais elle est probablement très sous-estimée, dont 10 000 à 20 000 mortels..
Qu’est-ce que l’embolie pulmonaire ?
Le caillot de sang se forme au cours d’une thrombose veineuse (en général au niveau des jambes). Il se détache de la paroi de la veine et remonte avec le sang vers le cœur. Lors de ses contractions, le muscle cardiaque propulse le caillot dans les artères pulmonaires de plus en plus fines, où il finit par rester bloqué. Le caillot provoque des dommages au niveau du poumon atteint. La partie lésée ne peut plus fournir d’oxygène à l’organisme.
L’embolie pulmonaire est une maladie du sang et des vaisseaux avec la formation anormale d’un caillot, lié à une hypercoagulation. Elle est souvent associée à une thrombose veineuse profonde au niveau de la jambe (phlébite) où se forme le caillot qui migre ensuite vers les poumons. C’est la raison pour laquelle, quand vous vous plaignez de douleurs au thorax ou de difficultés respiratoires, le médecin regarde vos mollets. C’est pour vérifier qu’il n’y a pas de signes de phlébite
Quelles sont les causes de son apparition ?
Son apparition peut être favorisée par :
• Des troubles de la coagulation du sang,
• Par un long voyage en position assise (en avion, en voiture, etc.)
• Par une opération chirurgicale, notamment orthopédique (prothèses de membre, etc.)
• Une immobilisation prolongée
• Une grossesse ou un accouchement
• Une augmentation du volume total des globules rouges (polyglobulie
• Un cancer
• Une insuffisance cardiaque ou une insuffisance respiratoire.
Quels sont les symptômes ?
L’embolie pulmonaire est une maladie redoutée par tous les urgentistes parce que son diagnostic est difficile, peut-être un des plus difficiles tant elle se manifeste avec des symptômes très différents.
• Douleur côté du thorax
• Difficultés à respirer (respiration rapide et courte)
• Une toux et des crachats avec du sang
D’autres signes peuvent être présents, souvent représentatifs de la gravité de l’affection :
• Malaise, ou même une syncope
• Accélération du rythme cardiaque
• Extrémités bleues (doigts, lèvres)
• Plus rarement, un arrêt du cœur
Ne pas marcher, et donc ne pas se rendre seul à l’hôpital ou chez le médecin, car le risque est de favoriser la migration du caillot et d’aggraver la situation. Un seul réflexe donc, appeler le SAMU-Centre 15. La position allongée pour le transport à l’hôpital est impérative.
Quels sont les traitements ?
L’hospitalisation est incontournable dans le cas d’une embolie pulmonaire.
Elle va permettre un bilan et un traitement optimal avec surveillance pour éviter les complications. Le patient est mis sous oxygène et afin d’empêcher l’apparition de nouveaux caillots et l’extension des caillots déjà présents, des anticoagulants sont administrés. Un certain nombre d’examens seront faits pour infirmer (c’est-à-dire éliminer le diagnostic) ou le confirmer. Il s’agit de prise de sang (notamment un examen qui recherche dans le sang les produits de dégradation du caillot que l’on appelle les D-dimères) ou d’examens d’imagerie comme le doppler, le scanner ou la scintigraphie. Si le diagnostic se confirme, l’embolie pulmonaire se traite et le traitement consiste à anticoaguler, fluidifier le sang d’abord avec des piqûres puis un relais par des médicaments anticoagulants à prendre pendant plusieurs mois.
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