Suivi post cardiologie interventionnelle • ICVC • Cardio Caen
Chaque année, des milliers de Français font appel à la cardiologie interventionnelle. Après leur rétablissement, ils retournent à leur activité professionnel ou retrouvent leur vie active. Ainsi comme eux… au fil des jours, vous vous sentirez de mieux en mieux, reprendrez des forces et pourrez recommencer vos activités habituelles. Attention toutefois, votre coeur peut avoir subi des dommages, même si vous ne pouvez pas les voir, et il peut lui falloir du temps pour récupérer. Ménagez-le !
Système d’imagerie cardio-vasculaire pour l’examen des vaisseaux sanguins ©Philips
Les cardiologues de l’Institut de cardiologie Vasculaire de Caen sont rompus à l’exercice de la cardiologie interventionnelle depuis 30 ans. Chaque patient fait l’objet d’un suivi post-opératoire personnalisé afin de s’assurer de la réussite de l’intervention et de la reprise d’une bonne fonctionnalité cardiaque. Les complications les plus fréquentes sont représentées par les infarctus du myocarde post-opératoires, les poussées d’insuffisance cardiaque, et les troubles du rythme post-opératoires. Ces complications cardiaques per-opératoires sont relativement peu fréquentes, et la plupart des complications surviennent lors la période post-opératoire, s’étendant jusqu’aux 48 – 72 premières heures après l’intervention chirurgicale [1,2]. Il s’agit d’une période particulièrement à risque qui nécessite une surveillance rapprochée des patients identifiés à risque.
La parfaite intégration de l’Institut de Cardiologie Vasculaire de Caen au coeur de l’Hôpital privé Saint Martin de Caen permet un suivi immédiat des patients à risques au sein d’une structure médicale de pointe, permettant ainsi de palier aux éventuels problèmes post-opératoires avec un minimum de délai.
Il se pratique en France environ :
180.000 coronarographies par an
50.000 angioplasties coronaires par an
Les principaux risques post-opératoire envisageables sont les suivants :
• Hématomes au niveau du vaisseau ponctionné : de l’ordre de 1%
• Réactions allergiques vraies aux produits de contraste : tout à fait rares
• Réactions allergiques mineures aux produits de contraste : 1 à 4%
• Réactions graves telles que troubles du rythme cardiaque,
accidents vasculaires cérébraux, infarctus du myocarde, insuffisance rénale aiguë, décès :
la fréquence de ces accidents est de l’ordre de 4 pour mille pour chacune de ces complications.
• Réalisation d’un pontage coronarien en urgence : de l’ordre de 2 à 4 pour mille.
• Resténose des rétrécissements traités : de l’ordre de 10 à 30 %
qui peut survenir dans les 6 mois de l’intervention.
Ce risque est plus faible en cas d’utilisation de stents dits «actifs» (7 %).
Une nouvelle angioplastie peut alors être pratiquée.
Facteurs de risque
Vous avez reçu à l’Institut de cardiologie vasculaire de Caen les meilleurs soins cardiaques possible pour le traitement et la gestion de votre maladie du coeur. Vous n’êtes cependant pas encore totalement guéri. Comme tout autre problème de santé chronique, une maladie cardiovasculaire peut entraîner de l’incertitude et des changements dans la vie quotidienne d’une personne. Vous pouvez réagir à ces changements de différentes façons. Les recherches effectuées indiquent qu’en vous renseignant sur vos facteurs de risque, en prenant votre santé cardiaque en main et en continuant à veiller à votre santé et à participer à vos soins, vous serez en mesure de continuer à faire les activités que vous désirez faire.
Quelles précautions prendre au quotidien ?
• Le tabac est proscrit ! Demandez de l’aide à votre entourage en cas de difficultés et consultez la cellule anti-tabac de votre hôpital.
• Pratiquez une activité physique… marchez ! La marche est importante, elle permet d’améliorer les résultats de votre intervention.
• Évitez la sédentarité, bougez… veillez à changer souvent de position, ni trop assis, ni trop debout…
• Surveillez la qualité de vos repas ! Mangez sain, évitez le surpoids et supprimez les grignotages et apéritifs…
• Prenez soin de prendre vos traitements médicamenteux sans oublis !
• Surveillez votre hypertension, cholestérol et diabète.
• Effectuez un suivi régulier avec votre médecin traitant.
Surveillance
• Avec l’appui de votre médecin traitant, la prescription d’une échographie doppler ou d’un scanner coronarien permettra de contrôler l’efficacité et le comportement de votre ou vos endoprothèses.
• Surveillez attentivement pendant la semaine suivant votre opération tout saignement ou hématomes survenants au niveau des points d’introduction des cathéters. En cas de doute ou d’anomalies appelez votre médecin traitant.
• Surveillez les signes d’une aggravation : réapparition d’une douleur, problème respiratoires après un effort physique, douleurs dans les jambes… En cas de doute ou de douleurs persistantes appelez votre médecin traitant.
• Lors de chaque visite, munissez-vous de votre dossier médical, radios, échographies, dernières prise de sang, ordonnance de traitement médicamenteux…
Il est très important d’informer votre cardiologue et votre médecin traitant de toute évolution de vos symptômes.
Le chemin du rétablissement
La période de convalescence après une crise cardiaque peut varier de 1 à 3 mois, selon les cas. Parlez-en avec votre médecin, qui peut vous renseigner sur la gravité de votre maladie cardiovasculaire et sur ce à quoi vous pouvez vous attendre. La première semaine, le coeur commence son processus de guérison. Assurez-vous de bénéficier d’un environnement calme et relaxant et de vous reposer suffisamment. Le processus de guérison se poursuivra au cours des semaines qui suivront et vous devrez continuer à prendre certaines précautions. Il est normal que vous ressentiez de la fatigue pendant les premiers temps. Les patients trouvent souvent qu’alterner les périodes d’activité et de repos leur permet de ménager leurs forces et de mieux concentrer leur énergie pour accomplir leurs tâches quotidiennes.
Reprise des activités selon le degré de votre maladie cardiovasculaire et le type d’intervention subit,
car il se peut que votre organisme ai besoin d’un temps de réadaptation à l’effort.
• Soyez à l’écoute de votre corps.
• Mangez sainement et à intervalles réguliers.
• Marchez…
• Essayez de dormir 8 heures par nuit.
• Arrêtez-vous et prenez une pause dès que vous vous sentez fatigué.
• Donnez-vous suffisamment de temps pour accomplir les tâches afin d’éviter tout stress inutile.
• Planifiez votre emploi du temps pour équilibrer les périodes d’activité et de repos.
• Espacez les tâches qui demandent plus d’effort et alternez les activités plus exigeantes et les activités plus faciles.
Ces états ne peuvent-être que passagers :
Stress
Dans les situations stressantes, notre corps réagit en sécrétant des hormones du stress. En réaction, notre rythme cardiaque et notre tension artérielle augmentent, notre respiration s’accélère et devient superficielle, nous commençons à transpirer et, de façon générale, notre corps tout entier fonctionne à plein régime. À court terme, ces réactions nous rendent plus alertes et aptes à faire face à la situation stressante. Toutefois, si le stress dure pendant de longues périodes de temps, d’autres changements se produiront et les cellules adipeuses (graisses) qui ont été libérées dans le sang pour produire plus d’énergie sont converties en cholestérol; les plaquettes circulant dans le sang deviennent plus “collantes”… autant d’indicateurs qui peuvent occasionner une rechute de votre maladie cardiovasculaire !
Dépression
La dépression est fréquente chez les patients atteints d’une maladie du coeur. En effet, environ 1 patient cardiaque sur 5 (ou 20 %) souffre de dépression clinique (majeure). De fait, la dépression contribue directement à la maladie du coeur en augmentant le risque de formation de caillots sanguins et d’accumulation de dépôts lipidiques dans les artères. De plus, elle affaiblit le système immunitaire, d’où une plus grande vulnérabilité aux bactéries et aux virus.
Anxiété
L’anxiété peut entraîner des spasmes et des battements de coeur irréguliers, ce qui peut mener à des problèmes cardiaques. À un moment ou l’autre, la plupart des patients atteints d’une maladie du coeur ressentent, à divers degrés, un sentiment d’inquiétude ou d’appréhension au sujet leur état de santé. Les troubles anxieux regroupent un éventail de problèmes incluant l’anxiété généralisée (état presque constant de peur ou d’inquiétude), les crises de panique (accès d’angoisse intense souvent accompagnée de la peur de mourir) et le syndrome de stress post-traumatique (impression de revivre un événement traumatisant de façon répétitive et envahissante). Comme pour la dépression, environ 1 patient cardiaque sur 5 (ou 20 %) présente des symptômes importants d’anxiété.
Aidez votre cœur… regardez la vie du bon côté : positivez chaque situation !
Votre intervention vous a rendu la vie plus belle, vous êtes maintenant sur la voie d’une meilleure santé !
Respirez profondément … gérez vos émotions… tout va bien !
Conseils pour la famille
Partagez vos émotions et obtenez du soutien
Une crise cardiaque ou un diagnostic de maladie du coeur ne bouleverse pas seulement la vie du patient, mais aussi celle de tous les membres de la famille. Les proches passent par toute une gamme d’émotions et peuvent éprouver de la peur, de la colère et même de la culpabilité. Il est important de ne pas refouler ces émotions et d’obtenir du soutien. N’hésitez pas à parler de ce que vous ressentez avec le médecin ou une infirmière. Au besoin, une rencontre peut être organisée avec une infirmière de pratique avancée, un conseiller spirituel, un travailleur social ou un autre professionnel de la santé spécialisé dans les services de soutien émotionnel aux familles.
Prenez soin de vous
Pour accompagner efficacement votre proche, vous devez aussi prendre soin de vous. Assurez-vous de bien vous alimenter et de vous reposer suffisamment tant pendant le séjour à l’hôpital que durant la période exigeante qui suit le congé. Cela est d’autant plus important que l’inquiétude et le stress peuvent augmenter votre fatigue et réduire votre résistance aux infections. Profitez des visites de parents et d’amis pour vous faire relayer, prendre du repos et préparer le retour de votre proche à la maison. Soyez assuré que le médecin ou une infirmière vous avisera en cas d’urgence.
Envisagez l’avenir avec optimisme
Les membres de la famille se préoccupent souvent de l’avenir et des conséquences à long terme de la maladie du coeur sur la vie du proche et de la famille. Rappelez-vous que la majorité des patients qui sont traités à l’Institut de cardiologie vasculaire de Caen pour une crise cardiaque ou qui reçoivent un diagnostic d’angine ou de maladie coronarienne retrouvent rapidement une vie normale. La maladie oblige seulement les patients à repenser leur mode de vie et à modifier certaines habitudes, mais ces changements sont bénéfiques pour toute la famille. Dans bien des cas, la principale conséquence à long terme est un mode de vie plus sain et plus actif et une vie encore plus satisfaisante qu’avant!
Des médicaments vous seront prescrits par votre médecin.
Le choix des médicaments et de leur posologie (dose et fréquence) dépend des besoins de chaque patient et est établi sur la base d’un ensemble de critères qui comprennent la tension artérielle, les irrégularités du rythme cardiaque et les dommages au muscle cardiaque. Votre médecin choisira le traitement le mieux adapté pour vous.
Gérez vos médicaments de façon sûre
Vous recevrez une ordonnance pour vos nouveaux médicaments lors de votre congé.
1. Assurez-vous que votre médecin est conscient de tous les médicaments et
suppléments que vous preniez auparavant afin que vous ayez tous les deux
l’assurance que vous recevez la bonne ordonnance.
2. Lorsque vous recevez l’ordonnance, posez ces questions à votre médecin :
• Quel est le nom du médicament ?
• Pourquoi il est prescrit ?
• Quand et comment il doit être pris ?
• Pendant combien de temps vous devrez le prendre ?
• Quels sont les effets indésirables auxquels vous devez vous attendre ?
• Comment réagir en présence d’effets indésirables ?
En cas de doute ou de désagréments médicamenteux n’hésitez pas à poser des questions à votre cardiologue.
Lorsque vous allez chercher votre ordonnance, demandez au pharmacien :
• De vous expliquer la meilleure façon de prendre le médicament;
• De vous expliquer ce qui est écrit sur les étiquettes;
• De vous fournir des renseignements par écrit sur le médicament.
De préférence faites remplir toutes vos ordonnances à votre pharmacie habituelle. Il est important que votre pharmacien vous connaisse bien et connaisse tous les médicaments que vous prenez pour détecter les interactions possibles et bien vous conseiller.
Pendant vos déplacements gardez votre liste de médicaments avec vous, ainsi que le numéro de téléphone d’une personne a contacter en cas d’urgence.
Vie sexuelle
Une saine sexualité joue un rôle important dans la qualité de vie, mais la reprise de l’activité sexuelle après une crise cardiaque peut susciter beaucoup d’appréhension chez les deux partenaires. Or, l’inquiétude peut réduire la spontanéité, empêcher de se détendre et de s’abandonner et rendre l’expérience moins agréable. N’hésitez pas à parler de votre sexualité à votre médecin, qui a l’habitude d’aborder ce sujet avec les patients et qui répondra à vos questions avec respect, discrétion et professionnalisme. Plusieurs facteurs peuvent interférer avec votre vie sexuelle dans les premiers temps après votre congé de l’hôpital. Par exemple, une légère dépression peut temporairement diminuer votre désir sexuel. Certains médicaments peuvent aussi entraîner une baisse de la capacité sexuelle et de la libido. Par ailleurs, vous et votre partenaire pouvez craindre, même sans le dire explicitement, que les rapports sexuels déclenchent une autre crise cardiaque. Il s’agit d’une période de transition normale et vous devriez retrouver rapidement une vie sexuelle pleine et satisfaisante.
Reprise de l’activité sexuelle après une crise cardiaque
Votre médecin vous recommandera d’éviter les rapports sexuels pendant la phase de convalescence active, c’est-à-dire jusqu’à 6 semaines après votre crise cardiaque. Après cette période, le risque que vous courrez pendant les rapports sexuels est faible, pas plus élevé que lors d’un accès de colère, et vous pouvez le réduire en faisant de l’exercice régulièrement et en prenant vos médicaments selon les instructions. Du point de vue médical, l’activité sexuelle est semblable à toute autre forme d’activité physique et a les mêmes effets physiologiques, soit une augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle. À titre de comparaison, avoir des rapports sexuels équivaut à marcher à une vitesse de 3 à 6 km à l’heure en terrain plat ou à monter 20 marches d’escalier en 10 secondes.
Médicaments contre le dysfonctionnement érectile après une crise cardiaque
Consultez votre médecin avant de prendre ou de recommencer à prendre du Viagra®, du Cialis®, du Levitra® ou tout autre médicament contre le dysfonctionnement érectile.
Ces médicaments sont généralement sûrs, mais peuvent provoquer d’importantes chutes de la tension artérielle en association avec la nitroglycérine. Ne prenez pas de nitroglycérine (que ce soit sous forme de vaporisateur, de comprimé ou de timbre cutané) dans les 24 heures suivant la prise de Viagra® ou de Levitra® ou dans les 48 heures suivant la prise de Cialis®. En cas de douleur à la poitrine dans les 24 heures suivant la prise d’un de ces médicaments, composez le 15 et assurez-vous d’indiquer aux ambulanciers et au médecin du service des urgences le médicament que vous avez pris et recontactez rapidement l’Institut de Cardiologie Vasculaire de Caen à l’Hôpital privé Saint-Martin.
Traitement hormonal substitutif pour les femmes ménopausées
Pendant de nombreuses années, le traitement hormonal substitutif (oestrogène/ progestérone), ou THS, était couramment prescrit aux femmes pour réduire les symptômes et les risques de santé associés à la ménopause. Cependant, plusieurs études ont ensuite démontré que le THS n’avait pas l’effet protecteur escompté sur le coeur et une étude a même rapporté un risque accru de maladie du coeur chez les utilisatrices. La recherche a aussi mis en évidence une augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral, de caillots sanguins et de cancer du sein. Le THS ne doit pas être pris en cas d’angine ou de crise cardiaque.